La question etait pour qqun qui commence a 24 ans donc c’est a ca que je repond
Anti-productiviste primaire
La question etait pour qqun qui commence a 24 ans donc c’est a ca que je repond
Loin de moi l’idee de fendre ces sacs a merde d’extreme droite, mais il a juste fait le calcul que tout le monde devrait faire. CAD : age de debut de carriere + nombre d’annuite = 24 + 42 = 66. Mais c’est la meme chose avec le gvt actuel.
Sa seule erreur pour le coup c’est d’avoir expliquer ca et d’avoir en face de lui des journalistes qui ne connaissent rien au système de retraite. Attal aurait fait le meme calcul mais il l’aurait formule autrement, il n’aurait pas sorti ce chiffre de 66 ans.
Au passage si LFI ne touche pas aux annuite (et ce n’est pas dans le programme du NFP), ils pourront baisser l’age de la retraite a 40 ans et le calcul sera le meme : 24 + 42 = 66. La seul diff c’est qu’on pourra partir avant pour toucher beaucoup moins.
Et apres ca va venir pleurer, dire qu’il ne maquait que 50 000 voix, gnagnagna…
Correction : “Des syndicats parisiens appellent a manifester un samedi contre l’extreme-doite”
Titre : Les jeunes allemands votent pour l’extrême droite
L’image : un meeting de l’afd avec que des vieux
Ce qui est con c’est qu’il y a moyen qu’il y ai plus de jeunes dans le rassemblement antifa a cote du meeting.
Et le contenu de l’article parle des intentions de vote pour les europeennes. Je suis pas sur que ce soit tres representatif de tous les jeunes du pays quand il y a un taux d’abstention enorme pour cette election sur cette tranche d’age.
Flemme de me taper une video d’une heure honnetement. Si t’as un TDLR ce serait plus interessant.
Ca depend encore une fois. J’ai pas lu le texte mais si c’est un truc pour autoriser la fin de vie dans le but de se débarrasser de personnes au lieu de leur fournir de bonnes conditions de vie, c’est difficile d’être pour (je parle des handis surtout).
Fin de vie : à gauche, les opposants au texte tentent d’avoir une voix
Charlotte Belaïch
Très minoritaires dans leurs familles respectives, les «cathos de gauche» veulent faire valoir des arguments «de gauche» pour s’opposer au projet de loi qui arrive dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ce lundi 27 mai.
La salle Lamartine est clairsemée ce mardi d’avril. Organisée par quelques élus, la réunion «La fin de vie et la gauche, entre certitudes et malentendus, députés de gauche, prenons le temps d’en parler», a attiré quelques curieux venus écouter les spécialistes invités, médecin, philosophe ou psychologue, tous opposés au projet défendu par le président de la République. En faveur du texte, l’insoumis François Ruffin, l’écolo Sandrine Rousseau ou encore le socialiste Boris Vallaud sont tout de même passés voir ce qu’on a renommé «la réunion de la gauche des contre». «C’est un sujet compliqué sur le plan éthique, explique le patron des députés PS. Je veux entendre les doutes et les questionnements. Il n’y a pas le camp du bien et le camp du mal et je n’aime pas partir sur des sujets compliqués avec des certitudes.» Mais dans la salle, plusieurs élus s’agacent du ton moralisateur des intervenants. «On a le droit de ne pas être d’accord, mais ce que j’ai entendu était sans aucune nuance», regrette Rousseau, très impliquée personnellement sur ce sujet.
L’écrasante majorité de la gauche votera pour le projet de loi au menu des députés en séance ces deux prochaines semaines et qui prévoit d’ouvrir une «aide à mourir» pour certains patients. «En 1999, le premier texte examiné au Sénat sur le droit à mourir est cosigné par Jean-Luc Mélenchon, c’est structurant pour nous», raconte le député La France insoumise Hadrien Clouet. Ecolos, socialistes et communistes devraient aussi largement voter pour. Mais quelques élus de gauche sont, sinon opposés au texte, du moins réticents. «J’ai bien conscience d’être à contre-courant», raconte le communiste Pierre Darrhéville, qui a coorganisé la réunion salle Lamartine avec une poignée de députés. En première ligne contre le projet de loi, le député PCF des Bouches-du-Rhône tente de faire entendre la voix des contre avec ses collègues communistes Soumya Bourouaha et André Chassaigne, les socialistes Dominique Potier et Cécile Untermaier ou encore l’écolo Lisa Belluco.
«Basculement éthique»
Au Sénat, Patrick Kanner, le patron du groupe socialiste, envisage «deux ou trois clauses de conscience» chez les siens. «Je sens bien qu’on veut nous faire croire que c’est une idée de gauche, mais je ne vois pas en quoi», explique Darrhéville qui, comme tous les contre, pointe l’état des soins palliatifs en France. Selon la société française d’accompagnement et de soins palliatifs, seuls 30 % des patients qui en auraient besoin y ont accès, par manque de structures spécialisées et de soignants. «On meurt mal dans notre pays, on souffre, s’indigne l’élu de Martigues. Aujourd’hui, c’est plus facile d’avoir accès à des produits létaux qu’à des centres antidouleurs. Or, quand les personnes sont prises en charge, ça change la donne. Quel message envoie-t-on ? La société doit dire à quelqu’un qui veut en finir “on tient à toi, on va t’accompagner”. Evoquant un «basculement éthique», il interroge : «à partir de quel moment une vie ne vaut plus la peine d’être vécue ? Comment peut-on répondre à cette question dans une société de la performance et de la productivité ?»
Comme toute la gauche, Sandrine Rousseau demande un droit aux soins palliatifs. L’écolo va défendre un amendement en ce sens «pour que l’aide à mourir n’intervienne pas à défaut d’autres solutions, sinon on a un problème éthique majeur». Elle regrette cependant la lecture de ceux qui s’y opposent : «c’est presque perçu comme un assassinat alors que le sujet, c’est la souffrance». Son collègue communiste Sébastien Jumel admet de son côté «changer de curseur», en discutant avec Pierre Darrhéville. «A partir de quand une vie n’est plus considérée comme digne d’être vécue ?, s’interroge-t-il sans se prononcer contre le texte. Dans une société confrontée au vieillissement, avec des problèmes d’Ehpad, à partir de quand devient-on une charge pour ses enfants ou pour la société ? Un patient pour lequel il n’y a plus rien à faire, ça coûte cher.»
«Les interdits protègent la vulnérabilité»
Le député socialiste Dominique Potier, «carrément contre», parle de «deux humanismes qui s’affrontent». «La sagesse des sociétés sur l’interdit de donner la mort trouve son accomplissement dans l’abolition de la peine de mort. Avec cette loi, c’est une digue qui tombe qui peut donner lieu à des dérives», dit-il. Lui aussi pointe le risque de considérations «économiques» et «gestionnaires» dans une société libérale. «On entretient la fiction du libre arbitre, estime-t-il. Partout où le droit à mourir est en vigueur, il y a une prévalence des milieux défavorisés. Mon étonnement, c’est l’enthousiasme de la gauche à cet égard. Si le progressisme, c’est ça, je veux bien être conservateur.»
Les «contres» convoquent ainsi une idée essentielle à gauche, résumée par la maxime du prédicateur catholique Jean-Baptiste-Henri Lacordaire, selon laquelle, «entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit». «Comme en matière sociale, la loi et les interdits protègent la vulnérabilité, estime Darrhéville. La liberté est une fiction quand on est le plus fragile. On est conditionné par l’idée qu’on coûte cher à la Sécu, qu’on est un poids pour les siens…»
Souvent des «cathos de gauche»
Une rhétorique qui agace les «pour». «Ce n’est pas vrai qu’on ouvre la porte aux gens qui ne peuvent pas payer leur maison de retraite, estime une socialiste. C’est ce qu’on appelle la porte fatale en science, comme si la recherche sur les embryons allait forcément déboucher sur le clonage par exemple.» Dans ce camp, certains notent que les opposants au texte sont souvent des «cathos de gauche». Pierre Darrhéville, par exemple, est un ancien de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). «Mon histoire est connue mais je ne m’arrête pas là en tant que responsable politique, assure-t-il. C’est une manière de nous discréditer. Est-ce que la société peut s’autoriser à donner la mort ? Ce n’est pas une question de transcendance mais une réflexion politique. Je sens que ça gêne à gauche mais ce sont des interrogations qui méritent d’exister.» Dominique Potier, qui s’inscrit dans le christianisme social, assume lui aussi cet héritage mais regrette qu’on renvoie le débat au religieux «pour éviter une controverse philosophique vitale à gauche». Au-delà du projet de loi sur la fin de vie, il estime que le «progressisme qui se nourrit uniquement de la conquête des droits individuels est une impasse individualiste dont la gauche crève. C’est important de le dire, même si c’est minoritaire.»
Quand on disait il y a quelques annees que le fascisme ne reviendra pas avec des bottes ou des chemises mais avec un costard on avait pas totalement tord.
Et ca donne un argument de plus aux gens pour ne rien vouloir changer a ce model : “Oui mais tu es tombe sur le mauvais patron, change de boite ca ira mieux” et aussi un argument aux liberaux pour dire qu’il faut laisser faire les patrons et que les salaires vont augmenter tout seuls.
C’est comme le clown de LDLC qui met a mis en place la semaine de 4 jours dans sa boite. Faut pas se faire d’illusion, s’ils font ca c’est car ils s’y retrouvent quelque part, le “bien etre” des salarie-es n’est qu’un effet secondaire de la recherche de profit (de leur profit) sur le dos de toute la misère (économique et écologique) engendre par leurs activites.
Trop hate que pouyanné offre une 6eme semaine de conges payes a ses employe-es pour voir tous les leche-culs de patrons nous sortir encore la meme chose.
bah oui… Tu pensais quand meme pas que les flics protégeaient les citoyens ?
Ca fait longtemps que FO traine avec l’extreme droite et pas qu’a beziers.
Le syndicat qu’on voyait dans les manifs antipass c’etait FO. Et je ne retroue plus l’extrait, il y avait une interview sur france info (?) ou une delegue de FO se felicitait d’avoir un contact direct avec le prefet de paris lors des manifs.
Syndiquez-vous si vous le pouvez, mais certainement pas a FO.
Heureusement que des grocervos ont voté “stratégiquement contre le FN” en votant pour des députés FN
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La priorité du quinquennat. Deux fois.
C’est un argument très faible a mon avis. Bien sur que tout le monde ne voterais pas pour tout. Tu pourrais par exemple voter pour les infrastructures a mettre dans ton quartier ou immeuble dans un premier temps, tout le monde a une idée et des propositions a faire sur ce sujet.
Ensuite je pense que bien des gens on un avis et serait content de l’exprimer sur ce que doivent être les institutions, comment doivent fonctionner les hôpitaux, écoles, … Pas en détail bien sur, mais l’idée serait pas de tout décider dans un referendum avec 35 000 questions.
Si tout le monde a son mot a dire, je ne vois pas dans quel monde on resterais a bosser 35h/semaine pour enrichir une minorité de personne. Si on bosse moins alors on aura plus de temps pour rencontrer du monde et notre avis sera plus “précis” sur bien des sujets.
Enfin c’est sur que si on nous parle d’immigration ou des paniques bourgeoises 6 jours par semaine, les avis des gens seront pas bien intéressants.
Le traditionnel appel a dons de fin d’annee de tous les médias indés/assos commence. Ça me fout a l’air que l’etat préfère donner des millions au figaro de dassault plutôt qu’aider des groupes qui ont vraiment besoin d’argent
«L’immigration choisie» contribue-t-elle à cette mise en concurrence ? Je suis absolument opposé à l’importation de main-d’oeuvre. J’entends parfois cela du côté des ministères, des dirigeants: il faudrait faire venir des aides à domicile marocaines ou indonésiennes, qui se chargeront de nos aînés. Je suis contre cette main-d’oeuvre jetable, variable d’ajustement. Pour ces métiers, il faut construire un vrai statut, assurer des revenus. Vous verrez que les postes trouveront preneurs. Vous assumez de dire qu’il faut des frontières ? Bien sûr, qui prétendrait le contraire ? Une frontière ne veut pas dire un mur, une clôture : c’est une membrane poreuse, un seuil. La frontière crée un espace commun, avec des règles que l’on fixe et que l’on respecte. Pas de démocratie, pas de république, sans frontière. Le souci, aujourd’hui, c’est qu’il existe des frontières pour les personnes, mais zéro frontière pour les marchandises, pour les capitaux. Et depuis quarante ans, je suis bien placé en Picardie pour voir les dégâts que cela produit Il y a aujourd’hui des débats sur l’application des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Quelle est votre position ? La France est médaille d’or en Europe pour les déclarations d’OQTF, bravo les champions ! Mais moins de 10 % sont appliquées Ça signifie quoi? Qu’on fait vivre des familles, des honnêtes gens, dans la peur, dans l’inquiétude. Concrètement, ce sont des femmes qui vont pointer au commissariat tous les soirs, qui prennent le bus, avec leurs enfants dans les bras. C’est absurde. Absurde aussi pour les policiers, la justice, les agents des préfectures qui croulent sous les procédures. On arrose à tout va, on ne cible pas les vrais dangers. Passons de l’arrosage au ciblage: sur les personnes qui menacent la République, l’ordre public, radicalisées. Que l’on concentre sur eux les moyens policiers, judiciaires et diplomatiques.
Le Sénat a voté mardi la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), qu’en pensez-vous ? C’est leur marque de fabrique, réussir l’exploit d’être à la fois inhumains et inefficaces. En 2012, l’Espagne a décidé de supprimer l’équivalent de l’AME. Résultat : un développement des maladies infectieuses. Ils sont revenus dessus. Il faut écouter les soignants: ils veulent soigner, point barre.
Comment fait-on pour porter un discours de gauche dans un contexte de demande de fermeté des Français, y compris à gauche ? Les Français n’aiment pas le bazar, l’impression que rien n’est organisé: les tentes dans la rue, les campements Or aujourd’hui, c’est le cas. A cause de quoi? D’une absence de politiques d’immigration, d’intégration. Il faut un accueil digne, un véritable service public de l’intégration, qui ne dépende pas du ministère de l’Intérieur. D’abord, par l’apprentissage de la langue. L’éducation nationale se charge des jeunes allophones, et ça fonctionne plutôt. On doit avoir l’équivalent pour les adultes entrant sur le territoire. Ensuite, la formation, l’emploi. Et en ligne de mire, le bonheur. C’est frappant, dans les récits, ces jeunes gens qui arrivent pleins d’énergie, pleins d’envie, après avoir traversé des continents, des océans, et se retrouvent découragés, enlisés dans le labyrinthe des papiers, avec un sentiment d’inutilité. Il y a un problème d’intégration car il y a un problème d’accueil? On ne gagne rien par le mauvais accueil, à reculons. Après la guerre d’Algérie, dans les années 60, de nombreuses familles harkis furent envoyées à Amiens, à Doullens. L’administration les a parqués dans des citadelles pendant des années, un provisoire qui a duré, puis les mises à l’écart dans des cités, alors que sur le papier ils avaient tout pour s’intégrer. Ils avaient combattu pour la France. Mais leur mal-accueil a produit des dégâts chez les enfants, de la délinquance, de la toxicomanie, du mal-être. Même si, quand même, massivement, et on ne parle pas de ce qui marche, l’intégration se passe bien, notamment grâce à l’amour.
C’est-à-dire ? C’est Jérôme, employé de la Sanef [Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France], avec Rachel, Camerounaise sans papiers qui nettoyait des bureaux et a vécu durant une année avec une OQTF. Elle pleurait de peur au téléphone, mais, à la fin, ils se sont mariés à Flixecourt. Et comme dans les contes de fées, qui sait, ils feront des petits Français? C’est une histoire ordinaire.
La France est sur le podium, en Europe, pour les mariages exo- games. On a, dans la première gé- nération, un tiers des mariages qui se font avec des Français ou des Françaises sans ascendance migratoire. Dans la deuxième géné- ration, on est aux deux tiers. Il y a une intégration par l’amour qui fonctionne bien.
Le modèle républicain est-il en- core capable de créer un senti- ment d’appartenance qui sur- passe les identités de chacun ? La question, c’est celle du passé, de notre histoire, avec ses pages de gloire et de honte, avec 1789 comme grand héritage, avec notamment le droit du sol. C’est par la citoyenneté qu’on devient français, pas parle sang. Mais il faut, surtout, que notre regard se tourne vers l’avenir: que fait-on ensemble ? Un pays, ce n’est passe regarder l’un l’autre, jusqu’à se comparer, se jalouser. Un pays, comme un couple, c’est regarder ensemble dans la même direction. Faire ensemble, en dynamique, et pas seulement vivre ensemble, en statique. Et il faut maintenir une fierté. Recevoir ses papiers français doit en être une, on devrait en faire une fête civique, pas juste un acte administratif avec un sermon. C’est comme un mariage, le mariage avec la nation.
Depuis l’attaque du 7 octobre en Israël, certains parlent d’un ris- que d’importation du conflit en France, où vivent les plus gros- ses communautés juive et mu- sulmane d’Europe. Qu’en pen-sez-vous ? Le mot exact, plutôt qu’importation, c’est identification. Les Français de confession juive se sentent solidaires, et en danger, quand Israël est menacé. Les musulmans, les descendants d’immigrés se sentent humiliés quand la bande de Gaza est bombardée, et que le monde laisse faire. C’est pourquoi la France, par son président de la République, devrait porter une parole forte et claire, de cessez-le-feu, déclarer que toutes les vies se valent, que les larmes d’une mère palestinienne valent celles d’une mère israélienne. Pour des raisons internationales, mais aussi pour des raisons de politique intérieure. Tous les citoyens doivent se reconnaître dans sa voix. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas, et ça instille un poison dans la société française. L’immigration est-elle un sujet tabou à gauche ? Aujourd’hui, la priorité des Français ce n’est pas l’immigration, c’est celle de Darmanin et de Macron pour faire diversion. La question du salaire, du pouvoir d’achat, des retraites, de l’hôpital qui craque et des écoles qui vont mal viennent avant. Mais justement: dans un pays qui doute, avec des fragilités, qui se sent en déclin, l’immigration inquiète. Il faut de la confiance en soi pour ouvrir les bras. C’est notre travail, politique: redonner confiance, rouvrir un chemin à l’espérance. Et sur l’immigration, le rappeler : durant la crise du Covid, qui étaient les indispensables, les essentiels? A la fois des «femmes et gars du coin» dans les campagnes, qui soignaient des personnes âgées, qui mettaient en rayons dans les supermarchés, et dans les métropoles, des immigrés qui effectuaient, qui effectuent les mêmes métiers. Notre rôle, quand la droite les oppose, c’est de montrer l’immense commun qui les rassemble.
Vous appréhendiez de détailler votre position sur le sujet ? Non. L’intégration par la langue, par le travail, c’est la gauche de Jaurès à aujourd’hui. ?
Je parlais juste du titre, j’ai pas voulu cliquer car c’est francois ruffin justement ^^
Mais voila :
Tous les habitants de ce pays doivent pouvoir travailler et gagner leur vie»
Recueilli par CHARLOTTE BELAÏCH et SACHA NELKEN
Immigration Fustigeant un projet de loi immigration qui relève du «bricolage», le député insoumis François Ruffin veut porter un discours de gauche dans un contexte de débats toujours plus droitisés et défend un «service public de l’intégration». INTERVIEW page 10
Au fil des années, les débats sur l’immigration s’enchaînent et la gauche encaisse les coups, accusée d’angélisme et de laxisme par la droite et son extrême. Mais alors que l’examen du projet de loi visant à «contrôler l’immigration et améliorer l’intégration» a débuté au Sénat lundi,
François Ruffin, vu comme un potentiel présidentiable, a décidé de faire entendre sa voix. Auprès de Libération, le député insoumis de la Somme plaide pour un service public de l’intégration. L’ancien journaliste, qui considère les frontières comme une protection et s’oppose à l’immigration économique pour pallier le manque de main-d’oeuvre, estime que la France doit mieux accueillir et intégrer en permettant à chacun sur son territoire de travailler.
Est-ce qu’il y avait besoin d’une nouvelle loi sur l’immigration ? Ce projet de loi ne propose aucune vision de la France, ni de l’immigration pour la France. C’est du bidouillage, du bricolage, pour que M. Darmanin ait sa petite loi et fasse du sous-Sarkozy, la 29e loi immigration en quarante ans. Il y a des vies humaines derrière. Quels défis la France doit affronter ? Un défi démographique, d’abord : il y aura moins de gens en âge de travailler et de plus en plus de personnes âgées dont il faudra s’occuper. Le second défi, plus colossal : le changement climatique, qui réclame une transformation de notre société, de nos logements, de nos déplacements, de notre industrie. Qui nécessite une masse de travail, des travaux d’Hercule à accomplir. Toutes les bonnes volontés, toute la main-d’oeuvre, tous les savoirfaire sont nécessaires. Des Français et des étrangers sur notre sol, avec ou sans papiers.
Vous êtes donc pour l’article 3 du projet de loi qui ouvre la voie à des régulations dans les métiers en tension ? Nous préférons des sans-papiers exploités, des réfugiés chômeurs, plutôt que des travailleurs qui produisent des richesses, qui cotisent à la sécurité sociale, pour les retraites ? Les choses sont simples : tous les habitants doivent pouvoir travailler, gagner leur vie par le travail. Pendant un siècle, on a intégré des
Italiens, des Polonais, des Portugais, des Espagnols, des Algériens, des Maliens, comment ? Par le travail, dans le bâtiment, les mines, la sidérurgie, l’automobile. A partir des années 80, pourquoi l’intégration se complique ? A cause du libre-échange, qui a détruit notre industrie, qui bloque l’intégration parle travail. Ça devient la guerre pour les emplois. Nous devons renouer avec cette histoire. D’ailleurs, les grandes absentes de cette loi, ce sont les femmes, qui représentent pourtant, aujourd’hui, plus de la moitié de l’immigration. Or le taux d’activité des femmes immigrées est largement inférieur à la moyenne, de 20 points. On devrait penser : comment peuvent-elles travailler ? A la fois pour participer aux tâches collectives, mais aussi pour qu’elles s’émancipent, pour qu’elles transmettent par l’exemple ce modèle à leurs filles, à leurs fils. Rien non plus, dans le texte, sur les violences, les viols que ces femmes ont pu subir dans leur pays ou leur parcours migratoire. Rien sur leur prise en charge ici.
Ah mais c’est moi ça !
Enfaite faudrait que les managers et les patrons se rendent compte aussi que le travail et particulièrement leur travail c’est de la merde et qu’il est normal que des gens passe leur possible pour l’éviter.