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Cake day: June 27th, 2023

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  • Ma belle famille est totalement bretonnante. Mon beau père a appris le français à l’école (il a bientôt 70 ans). Je les entends parler breton et surtout utiliser le breton natif (versus celui appris en Skol Diwan) comme un shibboleth pour reconnaître le « vrai » breton du néo-breton. En tant que sudiste, j’ai bien senti plusieurs fois que j’étais quand même un estranger. Saint-Brieuc est un peu à l’est, à la limite du pays gallo. Plus à l’ouest ou dans les terres, il y a des bretonnants mais ils vont pas te le montrer forcément. J’ai constaté qu’il n’y a pas de volonté de transmettre la langue qu’il veut garder comme shibboleth. C’est très différent de mon expérience en Grèce où les amis m’ont appris beaucoup de culture et de langue, et avec joie et entrain. Je sais pas ce qu’il en est des corses, mais les tags mentionnés par OP me mettent mal à l’aise, mais je suis influencé par mon ressenti avec la belle famille bretonne.


  • Je comprends et en même temps j’ai l’impression que les gens sur ce genre de position ne voyagent peut être pas souvent. Je suis amené à voyager professionnellement (principalement en Europe mais un peu au delà aussi). Quand je vais une semaine en congrès en Pologne, République Tchèque, Autriche, Finlande, Suède, Japon, Chine, Hong Kong, etc pour rencontrer des collègues d’encore d’autres pays, je suis censé apprendre toutes les langues ? En pratique, j’essaie effectivement de le faire, mais c’est quand même un niveau d’exigence assez élevé. Et tout le monde n’est pas passionné de langues. Je connais quelques mots de grec, mais je passe quelques jours en Italie sur le chemin. Je suis illégitime à rester quelques jours en Italie si j’apprends pas l’italien ? Je suis pas contre le régionalisme lorsqu’il est inclusif (cf La Découverte ou L’ignorance de Tri Yann pour une culture et identité bretonne inclusive et ouverte). Quand c’est un voile pudique pour cacher de la xénophobie 🤮 J’ai déjà croisé des touristes étrangers qui ne parlent pas français, j’ai toujours essayé de leur répondre dans mon meilleur anglais, parce que je sais ce que c’est d’être perdu dans un pays étranger.


  • À peu près autant que les gens qui apprennent le provençal avant d’aller en Provence. Jamais vu de tags de cette nature en Provence par contre. En Bretagne un peu mais nettement moins. Jamais vu non plus de touristes apprendre le breton. Ou le basque. Ou le chti. En ce qui me concerne j’ai renoncé à aller en conf à Cargèse à la fois pour des raisons écologiques (une conf sur une île, quoi de pire?) et parce que j’ai pas envie d’aller dans un endroit où je ne suis pas bienvenue. Je serai favorable à ce que le CNRS ferme le centre de Cargèse. Mais que les corses se rassurent, avec le réchauffement climatique, les touristes iront plus au nord.